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Les aventures de Zebulon en Finlande
4 février 2018

Päiväkodissä - A la crèche

Il est temps pour Pauliina de retourner à l'école et donc pour Marianne de faire ses premiers pas à la crèche. Afin que cela se passe dans les meilleures conditions, j'y reste avec elle toute une semaine. Au début juste deux heures par jour puis toute la journée à partir de mercredi. La plupart du temps je me retrouve dans une grande pièce avec une dizaine de bébés et 2 ou 3 adultes. Marianne est la plus jeune de son groupe et une des seules qui ne puisse marcher ou manger toute seule.

La journée commence (pour nous) vers 10 heures. Une heure de jeux puis c'est l'heure du déjeuner. Marianne n'a en général pas beaucoup d'appétit. Peut-être est-ce la nourriture qui ne l'inspire pas, assez différente de ses petits pots habituels. Ou alors c'est le fait de manger avec d'autres enfants. En tout cas, j'ai du mal à lui faire avaler plus de quelques bouchées et un peu de pain. D'un côté ça m'arrange puisque rien n'est prévu pour moi et finir son assiette me permet de tenir jusqu'au soir.

C'est ensuite l'heure de la sieste. J'abandonne Marianne aux puéricultrices malgré ses protestations. Elle finit néanmoins par s'endormir dans la même pièce que les autres. C'est un soulagement, je n'étais pas certain que cela arrive aussi rapidement. En attendant qu'elle se réveille, je bouquine dans un coin. Je ne peux pas quitter les lieux puisqu'il faut que je sois là au cas où.

Après une heure ou deux, les enfants se réveillent chacun à leur tour. Retour dans la pièce principale pour jouer encore quelques heures. Une collation supplémentaire leur sera servie vers 14h30. Marianne a alors plus d'appétit. Nous rentrons à la maison vers 16 heures.

Pendant tout ce temps, je me concentre bien entendu sur les besoins de ma fille mais cela ne m'empêche de m'amuser à l'occasion avec les autres enfants. Certains d'entre eux ne sont guère farouches et viennent rapidement vers moi. Très peu d'intéractions entre eux, ils semblent bien plus intéressés par les jouets qui leur sont proposés. Chacun a son petit caractère, il y en a des rigolos, des pleureurs, des bêtiseux, des câlins... J'ai une position un peu privilégiée puisque je peux m'amuser avec eux autant que souhaité sans avoir à m'occuper des couches, de les faire manger ou même de les surveiller, ce qui demande beaucoup d'énergie.

Je fais également connaissance avec les puéricultrices. Elles sont 4 pour ce groupe d'une quinzaine d'enfants. L'une d'entre elle ne parle pas anglais mais pas de problème avec les autres. La plus jeune habite en Finlande depuis l'âge de 5 ans mais vient du Kurdistan irakien. Surprenant d'entendre ce nom ailleurs que dans les actualités.

Est-ce lié ? Marianne dit son premier mot : "nenä", nez en finnois. C'est la première fois qu'il n'y a pas d'ambiguites et que ce n'est pas un assemblage aléatoire de syllabes : elle touche le nez de la personne en face en le disant. Elle commence aussi à essayer de tenir debout sans appuis lorsqu'elle joue avec sa mère sur le lit.

Les jours suivants il faut bien sûr laisser Marianne toute seule et la séparation le matin est difficile. Heureusement, cela s'améliore assez rapidement et après deux semaines de plus, elle semble être tout à fait habituée à la crèche. Comme il fallait s'y attendre, elle attrape une gastro qui ne dure guère plus d'un jour. Suffisamment longtemps néanmoins pour contaminer ses parents qui passent une nuit difficile quelques jours plus tard. Heureusement que Päivi peut nous aider le lendemain !

Pour faciliter mes trajets, nous commandons une remorque pour vélo où l'on peut installer deux enfants. Elle se convertit de plus en poussette en quelques secondes. Marianne s'y habitue rapidement et semble apprécier les ballades. Le trajet, sur de la neige et de la glace en ce moment, demande un peu plus d'efforts et d'attention qu'à l'ordinaire mais j'apprécie d'avoir mon vélo pour rentrer à la maison le soir.

Nous fêtons l'anniversaire de Marianne avec la famille de Pauliina. Cela faisait bien longtemps que nous n'avions eu tant de monde à l'appartement mais la petite semblait tout à l'aise. Parmi les nombreux cadeaux qu'elle reçoit, son préféré est sans doute un camion rouge sur lequel elle peut grimper. Elle est malheureusement un peu trop petite pour le faire avancer toute seule et nous devons la pousser pour le moment.

Lors de la visite de suivi pour les 1 an de la petite, l'infirmière s'inquiète un peu de sa croissance qu'il faudra suivre d'un peu plus près dans l'avenir. Je ne m'affole pas outre mesure pour le moment ; nous ne sommes pas très grands ni l'un ni l'autre.

Pour la première fois depuis plus d'un an, j'ai l'occsion de retourner jouer un dimanche après-midi avec mes petits camarades. Malheureusement il n'y a pas grand monde ce jour-là, nous ne sommes que 5 avec des jeux pour 4 joueurs maximum. Néanmoins, je crois que ça m'a fait du bien d'y retourner et j'espère qu'il y aura d'autres occasions dans l'année qui vient.

Enfin d'importantes chutes de neige qui embellissent un peu le paysage. Bien sûr cela complique un peu les déplacements et le froid est un peu trop intense à mon goût, mais qu'importe. Je commençais à me demander si nous aurions un vrai hiver cette année.

Mon contrat chez Donald est renouvelé. Par contre nous n'avons toujours pas de chef de projet ou de graphiste ce qui fait que je me retrouve quasiment au chômage technique. Je m'occupe comme je peux en attendant. Je devrais aussi donner un coup de main à un collègue dans les semaines qui viennent chez mon précédent client.

Renégociation de mon prêt bancaire. J'arrive à obtenir de meilleures conditions qu'auparavant, surtout dans le cas d'une remontée des taux d'intérêts. En Finlande, les prêts immobiliers sont en général à taux flottant. Très avantageux en ce moment mais ça commençait un peu à m'inquiéter vu la situation économique. J'ai maintenant un taux maximum garanti pour 7 ans.

Les cours de Pauliina me paraissent toujours un peu trop ambitieux mais force est de reconnaître qu'ils sont assez intéressants, même pour moi. Des bibliothèques que je ne connais pas, des notions de maths maintenant bien lointaines... Je suis du coup ravi de pouvoir l'aider avec ses devoirs lorsque c'est nécessaire.

Je croise par hasard Jonatas - un ancien collègue - au supermarché. Comme il travaille à côté de mon client nous nous revoyons quelques jours plus tard pour déjeuner. Je suis très content d'avoir de ses nouvelles et de papoter de nos expériences respectives de ces dernières années.

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