Premières impressions stambouliotes

Dans quelle ville trouve-t'on à la sortie de l'aéroport une navette Havas pour rejoindre le centre-ville,  des panneaux publicitaires pour Renault et Darty, où l'on passe devant des Novotel et autres hôtels Ibis, où en ville on croise des Paul et des Interflora, où les rues sont décorées pour Noël ? N'importe quelle ville européenne, sans doute. Alors un détail supplémentaire : les plaques d'immatriculation se composent de chiffres, de lettres, puis à nouveau de chiffres et il y a un petit rectangle bleu à côté.

Et là c'est facile, c'est Istanbul bien sûr ! (oui bon tous les lecteurs de ce blog doivent savoir que j'y suis, pas évident de faire des devinettes intéressantes dans ces conditions) Istanbul, la ville où je suis surpris... de ne pas être surpris. A de très nombreux points de vue, tout semble européen ici. C'est à peine si les minarets de la vieille ville, que j'entrevoie en passant le pont Galata, font une différence. Mais c'est surtout vrai jusqu'à ce que je prenne le taxi pour aller jusqu'à chez Caroline, la colloc de ma cousine Cécile, chez qui je vais rester cette semaine.

Le décor ne change pas, mais ça donne un peu l'impression d'être dans des montagnes russes. Ou un train fantôme, surtout quand on s'aperçoit que le truc pour accrocher sa ceinture reste désespérement bloqué sous la banquette. Le conducteur - sans doute fort sympathique par ailleurs bien que n'ayons pas réussi à échanger un seul mot de plus que "Ortaköy", ma destination - est amateur d'une conduite assez sportive et nous dévalons les collines de la ville à toute allure. Un bouchon ? Qu'à cela ne tienne, un bon coup de marche arrière avant que quelqu'un ne nous bloque et on prend un autre itinéraire. Et le sens interdit devient un raccourci pour peu que l'on se donne la peine de klaxonner pour prévenir qu'on arrive.

Mais je suis entier en arrivant, la chance ! J'en ai pour 20 livres, soit 10€. Pas si bon marché que ça. Caroline m'accueille chez elle et me confirme mes impressions. A part pour la nourriture, les prix, les loyers sont très européens eux aussi. Les salaires par contre, restent turques. Je me demande un peu comment c'est possible, apparemment le crédit à la consommation fait des merveilles ici...

Bref, nous partons manger au restaurant, juste à côté. C'est bon et le patron nous offre plein de trucs à goûter. Un espèce de kefta cru roulé dans une feuille de salade, des légumes plus ou moins épicés et arrangés de diverses manières et le plat principal, du boeuf avec du yaourt (les photos ça sera pour la prochaine fois). Le tout arrosé avec un espèce de yaourt un peu salé, plutôt sympathique, et pour finir, un thé. Le tout pour 6,5€.

Avant se rentrer, nous faisons ensuite un tour dans le quartier qui a l'air sympa. Au bord du Bosphore, on a nettement l'impression d'être dans un village touristique de bord de mer (avec même des restaurants chers et pas toujours bons me dit Caroline)

Comments

[Ti]

PE, te voilà de retour, c'est cool. Faut dire que les blocs des gens ne sont plus très a jour et le mien le premier... Ton bloc sera une très bonne lecture du matin dans le train ;) . A bientôt en tout cas au Japon.