Kyoto

Allez c'est parti, il faut que je rattrape le temps perdu hier. Au programme d'aujourd'hui, des temples jusqu'à plus soif. Mais auparavant, je fais le tour de la gare, un bâtiment très moderne et très élevé avec un jardin sur le toit qui offre une vue panoramique sur la ville, modérément intéressante, il faut l'avouer.

Le premier temple (me demandez pas le nom) que je visite est célèbre pour les 1001 statues de Kannon (déesse bouddhique de la pitié) qu'il contient, ainsi que la statue géante de la même déesse. Bien sûr, pas le droit de prendre des photos, il va falloir imaginer ou chercher sur Internet... Ca se passe dans un grand temple en bois rectangulaire entouré d'un jardin assez mignon. 1001 statues à échelle humaine, ça prend pas mal de place mine de rien ! L'ensemble est assez impressionnant mais bon... on ne peut pas y passer des heures non plus.

Je suis également frappé par les troncs répartis un peu partout dans le temple. On y vend aussi un peu de tout : tablettes en bois où on écrit son nom et un vœu, cierges, portes-bonheurs et autres articles religieux... Force est de constater que ça marche plutôt pas mal. Je me demande alors pourquoi le temple n'est pas restauré (il paraît qu'il y avait des peintures magnifiques avant, disparues avec le temps) ,d'autant plus que l'entrée n'est pas donnée.

Je continue en me baladant un peu au pifomètre et je tombe sur un cimetière immense. Lorsqu'on est dedans, on voit d'un côté la forêt et les montagnes, de l'autre la ville en contrebas. Un endroit très recommandable.

A proximité se trouve le second temple que je visais. En fait je me rends compte rapidement que c'est un complexe religieux. On y trouve plusieurs temples, des pagodes, une fontaine d'eau sacrée et des boutiques de babioles religieuses un peu partout. Là aussi ça marche très fort. Il faut dire que pour 300 yens, on propose de réaliser le voeu que tu as inscrit sur une plaquette de bois, ça fait réfléchir ! Une légende dit que ça marche aussi si on saute du temple dans le précipice à côté et qu'on survit... Mais il y a aussi la solution simple et gratuite de frotter une statue dorée...

En tout cas, ça valait le coup de marcher un peu, le lieu est vraiment splendide, un bel accord entre la nature et les bâtiments.

J'ai de la chance, aujourd'hui est un jour particulier au Japon. Les jeunes filles qui viennent d'avoir 20 ans mettent leur kimono pour célébrer le passage à l'âge adulte. Comme Kyoto est la ville traditionnelle du Japon par excellence, beaucoup d'entre elles se plient à la tradition et le résultat est souvent sympathique. Ti a raison, le kimono, c'est un des seuls costumes traditionnels qui ne soit pas ridicule. En même temps, quand on voit leur prix, c'est la moindre des choses. Pour un peu moins qu'une Logan, on a droit à un costume qui ne passe même pas à la machine...

Je me balade ensuite un peu au pif. Je tombe sur un vieux quartier avec des maisons en bois, très sympa, puis j'arrive dans le centre ville moderne avec ses rues perpendiculaires les unes aux autres. Ou que je sois, sauf peut-être dans les très grandes rues, je tombe régulièrement sur un nouveau temple, plus ou moins intéressant. Je vais faire un petit tour dans le parc du palais impérial en espérant en voir un petit bout, mais c'est raté, il est caché derrière de hautes murailles.

Place de la mairie de Kyoto

Le soir, j'ai rendez-vous avec une fille du site de couchsurfing. Une des rares Japonaises à être là-dessus. Nous partons dîner ensemble. Elle me traîne dans un petit restaurant confidentiel pour manger un bol de ramen (des pâtes dans un bouillon). Le modus operandi est un peu étonnant. On commence par acheter un ticket indiquant ce qu'on veut manger grâce à une machine ressemblant à un distributeur de tickets de métros. Puis on fait la queue dans une petite cour intérieure en attendant que de la place se libère. On va ensuite s'assoir au comptoir et on donne le ticket au cuisinier qui prépare rapidement le plat. Retour à l'auberge de jeunesse, j'ai ma lessive qui m'attend.